
Voici ce qu'a écrit Georges Klein in Poteries populaires d'Alsace, Editions du Bastberg, 1989, p.125
(merci à Carpinien pour l'info)
" [...] Trois lièvres exerçant un mouvement de rotation ont en commun trois oreilles, mais si l'on regarde chaque lièvre individuellement, il a ses deux oreilles. Les trois oreilles communes forment un triangle équilatéral, qui, dans le symbolisme chrétien, représente la Divinité (Dieu), en dialecte " Theosdreieck ". Le triangle équilatéral fait partie des corps des trois lièvres qui représentent la Trinité.
Les emblèmes typiques de la Trinité se retrouvent dans la sculpture médiévale, sur les clés de voûtes des ogives gothiques de nos églises et de nos cathédrales (à Ingwiller et à Paderborn, dans la cathédrale).
Ces motifs symboliques ont aussi été utilisés par les potiers de Strasbourg et d'autres localités. Le potier Christian Frédéric Kromer a consigné ce décor dans son carnet-répertoire de 1803. Il a esquissé le motif à la plume et noté le verset adéquat servant d'inscription à la base de la page :
" drei hassen und der Ohren drei und doch hat jeder seine zwei ! "
(Trois lapins et trois oreilles Et pourtant chacun a ses deux !)
Cette inscription notée par Kromer est différente de celle que le potier Gérard Wehrling a écrite au barrolet sur un plat creux de ses oeuvres, décoré de ce motif symbolique en 1988. Voici la version :(merci à Carpinien pour l'info)
" [...] Trois lièvres exerçant un mouvement de rotation ont en commun trois oreilles, mais si l'on regarde chaque lièvre individuellement, il a ses deux oreilles. Les trois oreilles communes forment un triangle équilatéral, qui, dans le symbolisme chrétien, représente la Divinité (Dieu), en dialecte " Theosdreieck ". Le triangle équilatéral fait partie des corps des trois lièvres qui représentent la Trinité.
Les emblèmes typiques de la Trinité se retrouvent dans la sculpture médiévale, sur les clés de voûtes des ogives gothiques de nos églises et de nos cathédrales (à Ingwiller et à Paderborn, dans la cathédrale).
Ces motifs symboliques ont aussi été utilisés par les potiers de Strasbourg et d'autres localités. Le potier Christian Frédéric Kromer a consigné ce décor dans son carnet-répertoire de 1803. Il a esquissé le motif à la plume et noté le verset adéquat servant d'inscription à la base de la page :
" drei hassen und der Ohren drei und doch hat jeder seine zwei ! "
(Trois lapins et trois oreilles Et pourtant chacun a ses deux !)
" Drei Hasen und drei Ohren, hat keiner keinsverloren ! "
(Trois lièvres et trois oreilles, Pourtant aucun n'en a perdu une des siennes !)
Il avait réalisé ce plat pour quelqu'un qui lui a passé commande[...]. "
Voir le com. de la tante de Gérard Wehrling et son passionnant site : ici
