Les facteurs de clavecins ont l'habitude d'incorporer une rosette dans leur table d'harmonie. Son utilité se compare aux « F » des instruments à cordes. De façon semblable, la rosette du clavecin cause une résonance plus libre de la table d'harmonie, ce qui entraîne à son tour un son plus riche. Bien qu'elle soit en premier lieu un moyen de perfectionner le son, la rosette s'est transformée en marque commerciale du facteur d'instruments. Elle est devenue le moyen par excellence du facteur de se distinguer de ses collègues. Toutefois, la rosette de Chris Maene est beaucoup plus qu'une marque commerciale esthétique. En examinant la rosette, on remarque trois lièvres identiques, joints l'un à l'autre par les oreilles. De quelque façon qu'on tourne la rosette, il n'y a pas une figure qui ressort plus qu'une autre.[...] Le premier lièvre représente le compositeur ou bien l'inspiration sans lequel il n'existe pas de la musique à jouer et entendre. Le deuxième lièvre renvoie au musicien, le réalisateur qui fait en sorte que la musique soit entendue. Finalement, le troisième lièvre représente le facteur d'instruments, sans lequel il n'y aurait pas d'instrument pour le musicien, et pas de moyen de pousser le compositeur à créer de la musique. Ces composantes sont toutes les trois d'égale importance. Ils s'influencent et forment de cette manière un ensemble parfait. Cette égalité se reflète dans l'apparence identique des lièvres. Les trois parties concernées s'écoutent et s'influencent, ce qui est symbolisé par la jonction des oreilles des lièvres. Le centre de la rosette – le point central du triangle équilatéral composé par les oreilles – est le point où la musique naît. C'est justement là où le compositeur, le musicien et le fabricant se rencontrent et s'inspirent à créer de la musique.
]Atelier Chris Maene
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